Où sont les stars ?

Ouhou y’à quelqu’un ? Ca résonne dans le monde des paillettes en cette fin d’année du côté de la vieille Europe. L’activité sismique est bien faible et les plaques tectoniques semblent bien trop éloignées pour nous faire vibrer. 

 
Pourtant à une semaine du 30ème Supercross de Bercy, on peut espérer un mini séisme avec le choc Pourcel/Tomac mais cela suffira-t-il pour passer l’hiver ?
 
La dernière chronique « 450 WORDS » de Racer X parle justement de ce sujet: Participer ou pas aux épreuves hors championnats pour les stars mondiale ?
 
C’est vrai qu’il est loin le temps où Bayle, Stanton, Ward, Mc Grath, Emig, Lechien, Glover, Pichon, Tortelli, Vuillemin, Bolley, Demaria, Larocco, Lusk, …, débarquaient pour venir au combat dans les arènes Européennes. L’an 2000 n’a pas détraqué l’informatique, il a deréglé le sens des priorités de nos pilotes préférés. Bon ce n’est pas si dramatique que ça … quoi que. Le Supercross de Bercy est la référence SX en Europe et chaque année on s’aperçoit que les organisateurs galèrent pour rassembler les troupes et faire rêver les fans.

Presque 45 000 personnes viennent chaque année au popb pour cet évenement. 45 000 ce n’est pas rien quand même surtout si on ajoute les nombreux téléspectateurs. Mais ce n’est vraiment plus ce qui motive les pilotes modernes d’aujourd’hui.

En même temps, ça se comprend, pourquoi s’embêter et risquer la blessure à faire des courses qui n’apportent pas grand chose alors qu’ils gagnent plusieurs millions de dollars grâce aux championnats officiels. Dungey, Stewart et Villopoto gagnent des sommes astronomiques et on peut se dire que jamais ils n’auront l’envie de venir rouler pour le fun. La facteur « blessure » est trop important, les saisons trop fatiguantes et ils préfèrent profiter du bon temps pendant les quelques semaines de libres. C’est plutôt logique. Début 90, Steve Matthes de Racer X raconte que Jeff Stanton gagnait plus en 4 mois de courses en Europe qu’en 8 mois avec son contrat de pilote d’usine Honda. On est donc vraiment plus dans la même époque, c’est tout.

Justin Barcia en 2011 à Bercy.

Cependant certains team U.S comme Honda Geico l’année dernière n’ont pas hésité à laisser la possibilité à leurs deux pilotes vedettes, Barcia et Tomac, de venir rouler aux SX « overseas » sur des 450 à 2 mois d’Anaheim. Preuve que c’est possible. Ca a redonné une importance sportive aux supercross comme Bercy, de l’intérêt au titre de King of Bercy et beaucoup de plaisir aux fans. Il ne faut pas oublié que c’est toute l’industrie autour du motocross qui suit le mouvement et que ces courses comme le SX de Bercy pèsent aussi dans la balance de l’économie crossiste.

Il n’y a que nos Européens qui font la tronche. Cette année encore, pas moyen de les ressortir une fois les motos rangées. Que ce soit nos meilleurs Français (Paulin et Musquin pour ne citer qu’eux) ou étrangers (Roczen, Cairoli, Herlings,…) plus aucun ne vient. Priorité G.Ps, repos, dodo, testing, … Certes cette année nous avons Chris Pourcel ainsi que les habitués du SX Tour qui eux au moins se donnent à fond mais on est gourmand, on en veut plus, on était habitué à plus…

Si certains choix peuvent donc se comprendre, cela ne va pas forcément dans le bon sens pour nous tous, petits amateurs et passionnés de supercross de haut niveau. A part l’argent, peu de choses peuvent motiver les meilleurs à sortir des sentiers battus alors que nous devons sortir de plus en plus de billets pour assister à ces épreuves. Reste une solution pour être sur de voir les meilleurs en Supercross: Allez au States début janvier mais ça c’est encore une autre histoire.

Voilà pour ce coup de gueule gentil sans grande ambition.