REPORTAGE : « Je n’ai jamais été Champion, je ne le serai jamais mais j’aime rouler… »
Le titre résume à lui tout seul le personnage que nous avons rencontré, un passionné, un vrai comme il y en a peu. Chez Didier, la mécanique et les motos anciennes, c’est son passe temps alors quand il nous propose de venir voir ce qui se cache derrière les portes du garage, on y va avec grand plaisir.
Du haut de ses 45 ans, Didier nous raconte que la première fois qu’il a vu une course de moto, il avait 10 ans et c’était à l’occasion du premier enduro organisé à Guillac (56) et pour ressentir les sensations du coup de gaz, il roule en Mob-Cross :
« Comme presque tous les jeunes de cette époque, je roulais en mob-cross sur des machines que je transformait en m’inspirant des revues du moment (Noël Martineau). En 1982, c’est ma première course de Mob à Trégandteur. Ensuite, je suis passé sur un 80 YZ de 1983, acheté par mes parents 7 363 francs (soit environ 1 100€), facture à l’appuie tout en étant bercé par mes idoles : Vimond, Bayle, Guédard, Bailey, Malherbe, Noce, Thorpe, Carlqvist et les Bretons Jean-Paul Dany, Olivier Bruneau, Christophe Leray pour leur calme et leur goût pour bien préparer une moto.
Je faisais quelques courses quand mes parents ne travaillaient pas et que l’épreuve n’était pas trop loin. En 1987 j’ai acheté ma première Honda, une 250 CR de 1986 et je suis resté dans cette cylindrée jusqu’en 2001 avant de passer, en 2002, sur la nouvelle 450 CR-F, Honda bien sur … Je roule sans prétention pour le plaisir. Je n’ai jamais été Champion, je ne le serais jamais mais j’aime rouler «
A l’origine de cette passion, le magasin Campénéac Moto avec Marie-Thé, Michel et Pierrette Jeanne-Dit-Fouque ainsi que Marc Garin et Olivier Chaslin.C’est en 1998 que l’envie de retaper des vieilles motos à commencer :
« Je me suis orienté vers les marques TERROT et MAGNAT-DEBON, qui étaient les plus grandes marques de motos de route françaises. La plus ancienne est de 1925 et j’en ai actuellement 27. Toutes ne fonctionnent pas, mais je les restaure petit à petit au fur et à mesure des pièces que je trouve. Ca demande beaucoup, beaucoup de patience et de recherche sur Internet.
Didier y passe tout son temps libre, se prive de vacances pour économiser et acheter de nouvelles pièces. Un garde-boue par-ci, un cylindre par là et avec le temps les motos s’habillent, retrouvent vie plus de soixante ans après leur naissance. Quand on lui demande s’il est possible d’en démarrer une, il nous répond :
« Oui celle là doit démarrer, ça fait longtemps qu’elle n’a pas tourné mais on va essayer. »
Après un réamorçage d’essence au carburateur et 3 coups de kick, la grosse Terrot HSSE 350cc de 1932 laisse sortir un son d’une autre époque et une fumée qui piquerait le nez à plus d’un écolo …
Il y a donc les motos de route Terrot mais également les cross avec Honda.
« En 2010, j’ai terminé ma 125 CR de 1983, j’ai ensuite continué sur ma 450 CR (2 tps!) de 1981, une 250 CR de 1983 et il me reste à finir une 125 CR de 1979 ainsi que la 125 CR de 1983 de Pierre, mon fils. »
Mais ce n’est pas tout, lorsqu’on arrive dans le salon, une 125 RM trône au pied de l’ordinateur. A les voir, on pourrait presque croire qu’elles n’ont jamais roulé. Les plastiques brillent, les moteurs et cadres sont sablés, les houses de selles sont refaites depuis les Etats-Unis comme la plupart des pièces et les moteurs viennent de recevoir les lignes d’échappements spéciales qui leur donnent un style « usine » magnifique.
Didier a pu également suivre le Motocross des Nations Vintages en Angleterre cette année. L’occasion pour lui de sortir des frontières française pour la première fois de sa vie et en prendre plein les yeux aux côtés de l’équipe Française pour laquelle il n’a pas hésité à sortir la clé de 12 !
En tant que collectionneur, il y a des surprises à tous les étages et lorsqu’il nous fait visiter une autre pièce, on se retrouve face à une bibliothèque impressionnante de revues. Moto Verte, Moto Crampons, Mx Magazine, Motocross France, Moto Revue, Moto Journal, tous au complet depuis le 1er numéro plus des hors séries, d’autres magazines uniques ou qui n’ont tenu qu’un temps, des archives sur les cross Bretons.
« J’ai toujours acheté mes magazines en kiosque. Je me suis abonné une fois à Moto Verte mais je le recevais toujours après les kiosques. J’ai donc continué de toujours aller les acheter un par un même si ça me revient plus cher. »
Et lorsqu’on se retrouve autour d’un verre pour terminer le tour, c’est une bouteille de 15 ans d’âge qui est sur la table. Ca ne s’invente pas !
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