LA FIN DE MANCHE
Vous êtes à mi-manche, plutôt esseulé genre +5s et -7s et tout se passe bien. Physiquement vous vous sentez solide, prêt à garder votre rythme de folie durant les 10 dernières minutes de course.
Tout ne se passe pas forcément comme prévu dans le sport, d’autant plus si ce sport combine quatre paramètres pouvant tout faire capoter: le physique, la mécanique, le mental et bien sur le pilotage. Un mélange présent en motocross (c’est surement pour ça on aime…) et qui offre son lot de surprises à chaque fois que vous allez sur un circuit.
Bon revenons à nos moutons. Vous arrivez maintenant dans les 5 dernières minutes et les écarts ont légèrement changé. Ils ressemblent désormais à +1s et -20s. Autrement dit, vous vous écroulez, vous sombrez. Le cerveau et les autres organes de votre corps ne se comprennent plus. C’est le bordel, l’anarchie complète, la souffrance …
Vous vous sentez d’un coup encore moins bien sur la moto, le panneau « 1 tour » n’est toujours pas indiqué contrairement à ce que vous avait affiché votre panneauteur le tour d’avant et l’autre derrière qui était à +5 puis +1, vous montre ses roues. Genre de choses qui, soit vous assomme encore un peu plus, soit vous donne un coup de boost l’espace de quelque temps (c’est à dire environ un virage…) avant de céder votre place tel un mollusque séché sur un rocher.
Pendant ce temps, votre cerveau essai tant bien que mal de diriger chaque membres. Il manque d’oxygène et commence à délirer en pensant à autre chose que la course. Parce que oui, en fin de manche, on a toujours tendance à penser à ce qu’il ne faut pas …
Cerveau: « Allez on se calme ça va bien se passer, plus qu’un tour et demi. Tient ce soir, y’à les bronzés font du ski à la TV. Faudrait p’être que j’achète du pain, on a pas de pain pour demain. La course merde la course… Ah oui on fait les courses demain, faut pas qu’on oublie de prendre du P.Q…
Sur le terrain ce freinage est tout ce qu’il y a de plus pourri… Assis sur l’avant, les mains tétanisées bloquées sur le guidon, la tête qui semble sur ressort et ce guidonnage des plus violents. Le cerveau a les neurones qui clignotent de tous les côtés quand tout d’un coup un message d’urgence lui parvient.
Dans un instinct de survie, voyant que la situation devient ingérable et que le bateau coule (genre Titanic quand le bateau est dressé avant de sombrer et que les personnes sautent), et bien le cerveau donne un dernier signe: la coupure générale…
Le freinage ayant eu lieu (on se demande encore comment), vous chutez en douceur (moto à l’arrêt = perte d’équilibre = échoué sur le flanc comme si on avait pas réussi à sauver Willy).
Ensuite, vous retrouvez un semblant de conscience une fois la course terminée comme si votre cerveau s’était réactivé après avoir entendu: « C’est une superbe victoire de Machin Bidule ! » signe qu’enfin c’était l’heure de la délivrance…
Les fins de course sont souvent synonyme d’agonie pour le pilote pas très affûté. Il ne faut alors espérer qu’une chose en rentrant au paddock: Que votre pote qui ne connaît rien à la moto et qui n’a pas vu votre tour parfait (voir l’article) le matin, ne reviennent pas vous voir avec deux canoches dans les mains en disant:
« Tu t’es étalé comme une bouse ! »
Faute de quoi vous répondrez en souffrant:
https://mx-bretagne.com/mxb/la-fin-de-mancheLA FIN DE MANCHEhttps://mx-bretagne.com/mxb/wp-content/uploads/2013/04/finmanche.jpghttps://mx-bretagne.com/mxb/wp-content/uploads/2013/04/finmanche-180x149.jpgTime to TimeToutes les "Unes"chute,courses,fatigue,motocross« C’est pas de ma faute, c’est la moto elle est …, elle a …, elle est tombée, j’ai rien pu faire… »
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Excellent… lol 😉